La direction générale de la sécurité intérieure
Créée par décret du 30 avril 2014, la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) succède à la direction centrale de renseignement intérieur (DCRI), direction spécialisée de la direction générale de la police nationale (DGPN). Maintenant rattachée directement au ministre de l’intérieur, la DGSI est l’unique service français de sécurité intérieure.
3 800 personnes dont 71% de policiers.
Levallois‑Perret
(Hauts‑de‑Seine)
Historique
La direction de la surveillance du territoire, créée en 1944, et une partie de la direction centrale des renseignements généraux, née en 1907, ont fusionné en 2008 pour constituer la DCRI. Ces deux services français de sécurité intérieure ayant une histoire et une culture différentes, l’objectif de la réforme a été de regrouper les complémentarités opérationnelles et analytiques des deux structures.
Six ans plus tard, la DCRI devient DGSI afin d’obtenir une autonomie de gestion, une augmentation de ses moyens humains et financiers mais aussi la possibilité de recruter des spécialistes à l’extérieur de la police nationale et de s’adapter aux nouvelles menaces comme aux évolutions des métiers du renseignement.
Missions et spécificités
Les missions de la DGSI consistent à lutter contre toutes les activités susceptibles de constituer une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation.
Elle est chargée de prévenir et de réprimer, sur le territoire de la République, les activités inspirées, engagées ou soutenues par des puissances ou des organisations étrangères et de nature à menacer la sécurité du pays.
Ces missions s’articulent autour de quatre pôles :
- le cœur de métier historique : le contre-espionnage
Il vise à déceler et à neutraliser toute menace résultant des activités de services de renseignement de pays adverses, d’organisations ou d’agents se livrant à l’espionnage, au sabotage ou à la subversion. - la contre-ingérence économique et la contre-prolifération
La DGSI est chargée de la protection économique, scientifique et technologique de la France. De plus, au titre des menaces émergentes, elle participe à la lutte contre les proliférations des armes nucléaires, bactériologiques, chimiques et balistiques par une politique de coopération avec le secteur économique et industriel français. - la lutte contre le terrorisme et les extrémismes violents
La menace terroriste, très évolutive, exige une adaptation permanente des outils et du dispositif de détection de celle-ci. C’est pourquoi la DGSI combine à la fois les capacités d’un service de renseignement et celles d’un service de police judiciaire spécialisé, qui permettent de détecter, surveiller et le cas échéant d’interpeller les individus, les groupes et les organisations susceptibles de se livrer à des actes de terrorisme ou d’atteinte à l’autorité de l’État. - la lutte contre la cyber criminalité
Face au développement de menaces ayant pour support les technologies de l’information et des communications, la DGSI est chargée de protéger l’État en enquêtant sur les attaques visant ses intérêts fondamentaux, les secteurs stratégiques d’activité et les infrastructures vitales.
Organisation
La DGSI dispose d’une direction du renseignement et des opérations, d’une direction technique, d’un service de l’administration générale et d’une inspection générale. Elle dispose également d’un vaste réseau de services territoriaux.
Métiers
La DGSI exerce, outre ses fonctions de police judiciaire, tous les métiers d’un service de sécurité et de renseignement : recherche de renseignement, analyse, expertise technique notamment grâce à des ingénieurs et techniciens des systèmes d’information et de communication, surveillance et filature... Des contractuels de tout niveau sont également recrutés pour exercer des fonctions linguistiques, techniques et scientifiques.